CSFPE : L’UNSA favorable à un report du projet de décret sur la Guyane.
L’UNSA vote contre ce texte !
Le gouvernement a refusé la demande formulée par l’UNSA de reporter deux projets de décret sur les quatre présentés au CSFPE du 16 juillet 2019.
L’UNSA Fonction Publique a donc voté CONTRE le projet de texte sur l’organisation des services de l’État en Guyane constatant un manque criant de dialogue social et de prise en compte de ses propositions.
Malgré ses remarques, le décret a été publié au JO du 29 août 2019.
L’UNSA a estimé que les conditions de présentation au CSFPE de deux projets de décrets n’étaient pas remplies. Elle a demandé le report de leur étude.
- Sur la réorganisation des services de l’État en Guyane, l’UNSA a constaté qu’aucun véritable dialogue social avec les agents et avec leurs représentants n’a été mené ni en Guyane, ni sur le plan national alors que le projet de restructuration des services de l’État impactera tous les agents de la région guyanaise dès 2020.
Quant au projet de décret sur les emplois fonctionnels, celui-ci devrait être étudié en cohérence avec les décrets de mise en application de la loi Fonction Publique.
Devant le refus du gouvernement de reporter ces deux points de l’ordre du jour, l’UNSA a regretté le choix gouvernemental de ne pas associer réellement les élus du personnel à un dialogue social pourtant indispensable.
L’UNSA a déposé quatre amendements.
- Décret sur les emplois d’expert de haut niveau et de directeur de projet
Le premier amendement a permis d’obtenir la présentation d’un bilan annuel au CSFPE des emplois de chef de service, de sous-directeur, d’expert de haut niveau et de directeur de projet avec notamment la répartition de ces emplois par sexe.
L’ensemble du texte simplifie l’organisation des emplois de direction des ministères.
L’UNSA s’est abstenue.
- Le décret "Guyane"
Le second amendement portait sur l’inscription dans le "décret Guyane" de la notion de restructuration qu’elle soit géographique ou fonctionnelle. Cette reconnaissance était nécessaire pour ouvrir aux agents concernés le droit de bénéficier d’éventuels dispositifs indemnitaires.
Le troisième amendement préconisait un suivi et une évaluation de la mise en œuvre de cette restructuration guyanaise localement comme nationalement.
En effet, le décret prévoit la création de cinq directions générales interministérielles au 1er janvier 2020 sous la responsabilité du Préfet pour regrouper des services déconcentrés existants et implanter :
une direction générale des moyens et ressources de l’État.
une direction générale des sécurités, de la réglementation et des contrôles,
une direction générale des territoires et de la mer,
une direction générale des populations,
une direction générale de la coordination et de l’animation territoriale
NOTA : Pour la première fois, une mutualisation des moyens sera également opérée avec les services des finances publiques et le rectorat (hors enseignants).
L’UNSA s’est inquiétée d’une éventuelle généralisation de ce type de restructuration à chaque département. Le Secrétaire d’État a assuré que ce ne serait pas le cas... (à suivre !)
L’UNSA, en votant contre ce texte, rappelle au gouvernement son attachement au dialogue social pourtant annoncé dans l’acte II du quinquennat. Elle défend aussi concrètement la situation des agents.
- Décret portant création d’une inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR)
Le dernier amendement portait sur l’amélioration des conditions de reclassement des inspecteurs dans la nouvelle inspection générale interministérielle en charge des enjeux relatifs à l’éducation, au sport, et à la recherche.
L’UNSA a voté pour la création de l’IGESR qui permettra une carrière plus transversale avec des améliorations d’avancement professionnel pour ces inspecteurs généraux.
De plus, l’UNSA s’est abstenue sur le décret portant modification du statut des professeurs du CNAM.