ESPAGNE : Un accord qui met fin au travail précaire...

Après 14 mois de négociations, les syndicats, les organisations d’employeurs et le gouvernement espagnols ont signé un accord le 9 mai afin de lutter contre l’usage abusif et généralisé des contrats de travail à durée déterminée.

La CES (Confédération Européenne des Syndicats) estime que les décideurs européens devraient en déduire que des mesures politiques de lutte contre la flexibilité excessive du marché du travail et des contrats de travail sont nécessaires et urgentes.

Comme l’affirme John Monks, Secrétaire général de la CES (Confédération Européenne des Syndicat : « L’Europe doit être ouverte au changement. Cependant, faire peser toute la charge de l’ajustement sur les travailleurs n’est pas une solution. Pour accroître la productivité et développer l’innovation, l’Europe a besoin d’une main-d’oeuvre rassurée »

L’usage abusif des contrats à durée déterminée est très répandu sur le marché espagnol de l’emploi où un tiers des contrats de travail sont temporaires. Or, les conditions de travail précaires portent atteinte à la motivation des travailleurs et à leur participation sur le lieu de travail, et sapent les efforts visant à améliorer les compétences des travailleurs. Elles sont un obstacle à l’innovation et à la productivité, comme le prouve l’absence de croissance de la productivité en Espagne au cours des cinq dernières années.

L’amélioration de la sécurité de la main-d’oeuvre, grâce à la lutte contre la flexibilité excessive, se justifie sur le plan social et économique.

- La CES (Confédération Européenne des Syndicats) invite les autres gouvernements européens à identifier les cas de travail précaire et à prendre les mesures adéquates.

- Elle invite également la Commission européenne à examiner ce qui peut être fait au plan européen.


P.-S.

(Consultez le site « l’UNSA et l’Europe » dans le site UNSA)
http://www.unsa.org/Europe/IndexEurope.html