35 heures : déclaration d’Alain Olive, Secrétaire Général de l’UNSA
Lors de la présentation de son contrat 2005, le Premier ministre a affiché son ambition : relancer l’emploi en augmentant la durée du travail.
Cette politique ne produira pas les effets escomptés.
Le problème prioritaire de la France n’est pas de faire travailler encore plus, toutes celles et tous ceux qui ont un emploi à temps plein, mais de donner un travail à celles et ceux qui n’en n’ont pas, qu’ils s’agissent des jeunes de moins de 25 ans et des personnes de plus de 55 ans.
Notre pays compte aussi près de 10% de salariés qui gagnent moins de 650 € par mois et qui ne demandent qu’une chose : travailler plus !
Pour l’UNSA, les assouplissements proposés des 35 heures par l’augmentation du contingent des heures supplémentaires et une nouvelle utilisation du compte épargne temps s’apparentent à un contournement de la durée légale du travail.
De plus, le renvoi de ces mesures à la négociation d’entreprise -compte tenu de l’état de notre système de négociation collective- présente le risque considérable de produire des accords totalement défavorables aux salariés.
Enfin, en termes de cohésion social -dont la loi Borloo fait son objectif principal- le projet présenté conforte et prolonge l’existence d’un salariat à deux vitesses. Les salariés, des entreprises de moins de 20, continueront à voir leurs heures supplémentaires payées 10% de plus, contre 25% dans les entreprises de plus de 20 salariés.
Pour ces raisons, l’UNSA est en désaccord avec les mesures proposées.
vendredi 10 décembre 2004