Projet de "contrat intermédiaire"....

Le droit effectif au reclassement accouche dans la douleur !

- L’UNSA, qui a apporté sa contribution aux travaux de la mission sur le contrat intermédiaire confiée à Yazid Sabeg, s’inquiète des difficultés de dernière heure qui retardent la remise du rapport au Ministre de l’emploi, du travail et de la cohésion sociale, Jean-Louis BORLOO.

- Cet accouchement difficile est d’autant plus préoccupant qu’il semble avoir pour origine les interventions patronales qui tendent à vider le projet de son contenu innovant : garantir un niveau de rémunération proche du salaire antérieur, fournir un soutien renforcé pour la recherche d’emploi avec si nécessaire un reconversion, inciter les entreprises à une autre approche du problème.

- L’UNSA réaffirme son soutien à un projet qui permettrait de franchir une première étape vers un droit concret au reclassement pour les salariés permanents, temporaires et sous-traitants, victimes de licenciements économiques.

- L’agence de reclassement envisagée, avec les Maisons de l’emploi, pourrait apporter une contribution utile à la rénovation du service public de l’emploi et à son ancrage dans les bassins locaux.

- Au moment où le conseil de l’emploi, des revenus et de la cohésion sociale (CERC), présidé par Jacques Delors, préconise de rechercher de nouveaux dispositifs de sécurité de l’emploi face aux défis des transformations économiques, l’UNSA estime qu’il n’est que temps de considérer les salariés comme autre chose que la principale variable d’ajustement des entreprises.