La DAGEMO....Ou l’Arlésienne du dialogue social !

- Dans la mémoire collective, évoquer « l’Arlésienne » c’est attendre fiévreusement un événement dont il est annoncé, à grand bruit répété, l’arrivée et dont l’architecture jamais n’est formalisée...

- Plus l’absence se prolonge, plus le doute s’installe pour laisser place à la méfiance et à la démotivation : les discours ne sont plus alors le creuset des réformes réussies mais deviennent les sempiternelles ritournelles des slogans usés.

Ainsi, le dernier pari engagé par les plus hautes autorités de l’Etat est celui de l’engagement et de la responsabilité en « construisant une nouvelle architecture de la responsabilité et en modernisant le dialogue social avec les partenaires sociaux, y compris dans la fonction publique » (Jacques Chirac).

- Or, malgré ces fortes orientations politiques, la dagemo exerce le dialogue social à sa façon, celle d’Alphonse DAUDET, depuis deux ans, avec une constance sans faille et un mépris des règles et/ou recommandations statutaires et des représentants élus des personnels : le mythe de l’Arlésienne a encore de beaux jours devant lui au ministère du travail.

Un comble et une provocation !

- En effet, il peut être listé quelques sujets de non transparence, de concertation disparue, de mise devant le fait accompli......comme :

•Plus de réunion du conseil national de la formation ;

•Des interventions laissées sans réponse, même pas un simple accusé de réception ;

•La technique d’évitement érigée à la place des entretiens réguliers avec les OS et le renvoi sur les services qui n’ont pas le pouvoir légitime de décision ;

•Des dossiers présentés en CTPM directement, sans discussion ni information préalables : budget 2007 (documents transmis différents de ceux présentés au CTPM), le répertoire des métiers du ministère n’ayant fait l’objet d’aucune concertation malgré les recommandations expresses de la fonction publique et présenté partout comme validé ;

•La volonté de ne pas régler les cas de souffrance des agents au travail (exemple de la DDTFP 54) alors que : la loi oblige l’employeur à réagir sous peine d’être en faute ;

•La défausse systématique sur les partenaires ministériels pour les questions épineuses (dossiers des catégories C et B « secrétaires administratifs ») en se moquant de la solidarité gouvernementale.

•Des promesses directoriales qui n’engagent que ceux qui les écoutent....

- Bel exemple d’éthique, Monsieur le directeur, que de lancer en pâture le nom des collègues du budget et de la fonction publique pour expliquer l’inertie de vos interventions directoriales, que de remplacer les dossiers techniques et les règles statutaires par des power - point simplistes et des réparties « à l’emporte-pièce » pour lancer à la parité syndicale pourtant majoritaire et unie... ! (CHSM du 23 novembre 2006) : « Je ne suivrai pas votre avis ».

- Alors, puisque le dagemo semble « oublieux » de son passé fortuné de syndicaliste chanceux et des devoirs démocratiques de son présent directorial, l’UNSA se trouve dans l’obligation de lui rappeler fermement :

•qu’il serait bon qu’il se remette « à l’école de la vraie liberté d’esprit » (Marc BLOCH), celle qui exige des dirigeants de notre fonction publique républicaine notamment une éthique de l’écoute, une maîtrise de la négociation et un respect du mandat des représentants élus des agents ;

•qu’il a pour mission de mettre tout en œuvre pour que la réforme de l’Etat ne se fasse pas sans "le concours actif des agents ni en opposition avec les organisations qui les représentent" (Jacques FOURNIER) ;

•qu’il se doit de veiller au renforcement de la qualité de l’action publique, notamment par une rénovation et une refondation du dialogue social afin que pour chaque grand dossier discuté soient conclus "de véritables pactes de progrès" (Jacques CHIRAC ).

Alors pour que cesse enfin cette mascarade du dialogue social, revenons au temps de cette belle Arlésienne pour être enfin fidèle aux paroles de Clemenceau, Président du Conseil, prononcées le 25 octobre 1906, qui définissait le ministère du travail comme celui " de la réparation sociale ", d’un ministère " d’humanité " destiné à coordonner " l’altruisme d’État ».

L’ UNSA y veillera scrupuleusement !