Chaque année, le 8 mars, à l’occasion de la journée des droits de la Femme, les citoyens et les autorités se mobilisent pour l’égalité hommes-femmes
La France s’est dotée d’un grand nombre de dispositifs législatifs et réglementaires telle que la loi du 4 août 2014 sur l’égalité réelle entre les femmes et les hommes.
La volonté affichée à travers cette loi était de mixer près d’un tiers des métiers existant à l’horizon 2024, contre 12%.
Mais au-delà des dispositifs législatifs qui peuvent y aider, au-delà du 8 mars qui permet d’attirer l’attention de tous, faire entrer dans la vie l’égalité femmes-hommes est un combat syndical permanent de l’UNSA.
Dès 2017, les sociétés cotées au CAC 40 devront compter 40% de dirigeantes au sein de leur conseil d’administration.
Par ailleurs, les entreprises doivent faire :
• un bilan de situation comparée pour chacune des catégories professionnelles de l’entreprise, en matière notamment d’articulation entre activités professionnelles et familiales,
• une analyse des écarts de salaire et de déroulement de carrière en fonction de l’âge, de la qualification et de l’ancienneté devra être réalisée, ainsi que pour l’évolution par métiers, des taux de promotion respectifs des femmes et des hommes dans l’entreprise.
Ces mesures seront à faire appliquer car la situation sur les inégalités persiste.
C’est donc un point de vigilance particulier pour l’UNSA.
En 2016, alors que les femmes sont plus diplômées que les hommes, que 6 lois successives et de nombreux accords ont affirmé le principe de l’égalité salariale, il y a toujours 20 % d’écart de rémunération entre les femmes et les hommes (secteur privé et public confondus), que les jeunes femmes sont les plus touchées par la pauvreté, que l’écart moyen de retraite brute est de moins 37% au détriment des femmes (chiffres 2011), que les femmes sont les premières victimes des homicides au sein du couple...
Alors que l’accès à l’emploi est un moyen d’émancipation et d’autonomie déterminant pour les femmes, seules 66 % d’entre elles sont en emploi, contre 75 % des hommes. Les femmes sont davantage touchées par la précarité : 11,6 % sont en CDD (7,6 % des hommes) et elles représentent 80% des salarié-es à temps partiel.
Elles sont 80% à déclarer être régulièrement confrontées à des attitudes ou comportements sexistes au travail.
Ce sont encore elles qui assument l’essentiel des responsabilités familiales et qui sont directement pénalisées par l’insuffisance des services publics de prise en charge de la petite enfance mais aussi de la dépendance.
Si les choses ne changent pas aujourd’hui, la petite Léa qui est née en 2013 continuera de gagner un salaire inférieur de 25% à celui de ses collègues masculins, cotisera pour une retraite de 35% inférieure à celle des hommes et consacrera 1h45 de plus aux tâches ménagères par jour.
Raison de plus pour renforcer le combat syndical que nous menons avec l’UNSA.