Déclaration d’Alain OLIVE, Secrétaire général de l’UNSA.

Un fois de plus, après les mobilisations massives du samedi 5 février, le Premier ministre se dit "à l’écoute" mais maintient le calendrier prévu pour la réforme des 35 heures !

- Ce cynisme souriant, pratiqué avec une telle constance, va finir par poser un problème de démocratie...

L’UNSA ne peut, non plus, accepter que le Premier ministre laisse penser que les leaders syndicaux éprouvent du mépris pour le Parlement.

- Jamais, l’UNSA ne remettra en cause la légitimité et le rôle de la représentation nationale.

Mais reste posée une question :

"Comment se faire entendre d’un gouvernement dont la pratique du dialogue social est inversement proportionnelle au nombre de ses déclarations sur le sujet ?"

Alors même que la loi Fillon sur la négociation collective du 4 mai 2004 indique dans l’exposé de ses motifs que  :"le gouvernement s’engage à renvoyer à la négociation nationale interprofessionnelle toute réforme de nature législative au droit du travail"...

- jamais une telle négociation n’a eu lieu sur l’actuelle réforme des 35 heures, ni avec les ministres Borloo, Larcher, ni avec le Premier ministre !

- Le discours sur le dialogue social se heurte une fois de plus à la réalité de la pratique gouvernementale.