Retraite : l’Unsa contre le report de l’âge légal et l’alignement public/privé

PARIS, 21 janvier 2010

- L’UNSA (autonomes) a affirmé jeudi qu’elle refuserait la remise en cause de la retraite à 60 ans et du mode de calcul de la retraite des fonctionnaires, jugeant que le débat est "très mal engagé" avec la multiplication des "petites phrases, concessions, reculades".

- "Depuis quelques semaines, et avant même que les discussions ne soient commencées, les petites phrases, concessions, reculades se succèdent, que ce soit sur l’âge de départ à la retraite ou sur l’alignement du système de retraite des fonctionnaires sur les salariés du privé (...) Tout cela augure mal du résultat des négociations à venir", a-t-elle estimé dans un communiqué.

- Faisant valoir que "la préservation de notre système de retraite est un sujet trop sérieux pour qu’il soit traité à coup de petites phrases, l’UNSA a appelé "chacun à plus de responsabilité dans ses propos".

- Pour sa part, elle a prévenu qu’elle considérait comme "pas négociables" les "deux piliers" du système français de retraites : "la retraite par répartition et un bon taux de remplacement".

- "Dans ce cadre, l’UNSA refusera la remise en cause de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans, qui, en l’état du fonctionnement du marché du travail et des écarts d’espérance de vie à 60 ans ne pourrait qu’aggraver les inégalités d’accès des assurés au droit à la retraite", selon son communiqué.

- Prenant le contre-pied de la CFDT, l’UNSA a affirmé qu’elle défendrait le maintien de la prise en compte des six derniers mois de carrière pour le calcul des pensions des fonctionnaires, car "ce mode de calcul prend en compte les différences de rémunérations entre le privé et le public".

- La CFDT s’est montrée favorable mardi à "un rapprochement" des régimes de retraite du secteur public et du secteur privé. Dans le secteur privé, les retraites sont calculées sur les 25 meilleures années.

- L’UNSA a aussi indiqué qu’elle poserait "le problème de l’augmentation des cotisations (patronales comme salariales) et de l’élargissement de l’assiette" de calcul des retraites.

Et, à ses yeux, "il est indispensable de traiter, d’entrée de jeu, la question de l’emploi des seniors et de la prise en compte de la pénibilité".


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