OUVERTURE de la 95ème Conférence Internationale du Travail

La 95ème Conférence Internationale du Travail s’est ouverte le 31 mai à Genève et terminera ces travaux le 16 juin.

Quelques 3000 délégués représentent les 178 états membres de l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Chaque délégation est composée de façon tripartite : représentants du gouvernement, des syndicats, des employeurs. L’UNSA est membre de la délégation française et à ce titre Jean Claude Tricoche participe aux travaux de la Conférence.

Sous la présidence du ministre du Travail de la République Tchèque, la Conférence élaborera de nouveaux instruments normatifs de l’OIT dans deux domaines. Celui de la santé et sécurité au travail afin de réduire le nombre d’accidents et de maladies liées au travail et qui cause chaque année le décès de plus de 2 millions de personnes de part le monde.

D’autre part, une recommandation devrait permettre de mieux garantir les droits des salariés dans le cadre de relations de travail difficile à établir que ce soit sous des formes cachées, ambiguës ou triangulaires (prêt de main d’œuvre à un tiers).

Le Directeur Général du BIT, présentera un rapport sur les transformations du monde du travail qui constate la montée de la dévalorisation du travail et de la dignité qu’il confère. De fait aujourd’hui la pensée économique dominante considère le travail comme un simple facteur de production, une marchandise, sans tenir compte de la dimension individuelle, familiale et collective de cette activité humaine.

Dans le cadre du suivi de l’application de la déclaration de l’OIT de 1998, sur les principes et droits fondamentaux au travail, la Conférence débattra du travail des enfants sur la base d’un rapport qui constate que celui-ci a diminué de 11% entre 2000 et 2004. Ce recul, encourageant pour l’action de l’OIT, démontre que la fin du travail des enfants est un objectif à notre portée.

- Raison de plus pour donner un écho particulier à la journée internationale contre le travail des enfants, le 12 juin.