LE MIRACLE DU PLF 2006 :
UN MIRAGE POUR LES SERVICES...
Les emplois !
Selon le bleu budgétaire, le plafond d’emplois augmenterait de 35 « Equivalents Temps Plein Travaillés »(ETPT)entre 2005 et 2006 malgré 54 ETPT de catégorie C supprimés.
- Belle approche pour attirer le chaland ! Mais il faut y regarder de plus près !
736 départs annoncés (368 ETPT) ;
696 entrées prévues (317 ETPT).
Pour l’UNSA le résultat net est à la baisse de moins 51 ETPT !
ARTIFICE QUAND TU NOUS TIENS...
Comme, ce n’est pas encore suffisant pour obtenir un solde positif :
il est nécessaire de compter dans les entrées :
70 ETPT catégories A et B (INSEE) qui travaillent déjà dans nos services mais qui vont faire l’objet désormais d’une convention de gestion...
Sans oublier !
18 ETPT catégorie A pour ajustement du périmètre des cabinets ministériels... pour y faire quoi ?
Seuls les ministres le savent ...
2 ETPT catégorie A transférés aux services du premier ministre... Déshabiller « Jean-Louis » pour habiller « Dominique » pour quelles raisons ?...
BREF : UNE SITUATION QUI CONTINUE DE SE DÉTÉRIORER !
Moins 130 emplois environ
La répartition des emplois fonctionnels est tout aussi remarquable :
298 emplois fonctionnels* :
services déconcentrés : 148 emplois ;
administration centrale : 150 emplois.
*Les effectifs respectifs sont répartis à raison de 90% pour les services déconcentrés et 10% pour l’administration centrale.
- Chacun appréciera ! ! !
Quant à la répartition des effectifs, il faut se reporter au rapport GUILLON qui prend en compte de nouveaux critères liés aux modifications des missions des services en lien avec l’effectif réel.
Bref, à répartir ainsi la pénurie, certaines régions mettront des années à obtenir les effectifs correspondant aux critères... c’est l’effet lissage... pour que ce soit moins douloureux, bien sûr...
Pour l’administration centrale : pas de critères, les directeurs se partagent les moyens en réunion.
Résultat : celui qui a le plus long couteau... gagne !
Pour le fonctionnement :
Rien de nouveau, il faudra encore se serrer la ceinture car à budget constant, depuis trois ans, il faut tenir compte des augmentations, notamment des loyers (+ 9,5%) qui représentent près de 40% du budget.
Que reste-t-il de positif ?
Le plan de transformation d’emploi d’agent en adjoint avec une provision de 0,8 million d’euros pour finir en 2006 une action engagée voilà plus de 4 ans.
Quelques emplois d’I.T. supplémentaires (une dizaine pas plus !) ;
9 ETPT pour les B administratifs ;
Quelques emplois pour le plan santé au travail (ingénieurs, médecins... environ 30...) ;
La revalorisation des grilles de salaires pour les ingénieurs.
- Des broutilles ! Pour ne pas dire une MISÈRE...
- EN CONCLUSION :
Quel bel habillage ! Mais, il est temps que tombent les masques !
Les promesses d’amélioration de la situation de l’inspection du travail ne seront certainement pas tenues !
Le plan LARCHER pêche par l’absence de moyens humains et matériels et ce ne sont pas des réformes structurelles qui changeront la situation des agents sauf à les rendre encore plus dépendant du pouvoir politique !
Même la fusion des services d’inspection n’est pas actée !
Anticiper les départs des agents pour pouvoir les former pendant 12 ou 18 mois n’est pas encore à l’ordre du jour,
—Ne dit-on pas « gouverner c’est prévoir... »
Si rien n’est fait, des sections se trouveront encore vacantes pendant des années, surtout à partir de 2009 (départs en retraite).
Il eut été préférable de répartir la charge de formation sur plusieurs années mais la rigueur budgétaire a pesé lourd contre « la volonté affichée des ministres ».
- DOMMAGE !
Paris, le 3 novembre 2005