Négociations salariales....

L’Unsa quitte la table des négociations !

La dernière séance de négociation salariale a eu lieu hier, mardi 21 décembre 2004.

On ne peut pas vraiment parler de négociation, compte tenu de la faiblesse des propositions ministérielles.

À l’issue d’une réunion dans laquelle le ministre a fait piètre figure, les mesures proposées sont les suivantes :

Mesure générale :
- + 0,5 % au 1er février 2005 ;
- + 0,5 % au 1er novembre 2005.

- Prime exceptionnelle de fin de grade qui serait de 1,2 % du traitement indiciaire brut pour les agents qui, au 31 décembre 2004 ont atteint le dernier échelon de leur grade depuis 3 ans.

-  Revalorisation du bas de la grille pour prendre en compte au 1er juillet, la revalorisation du SMIC.

Cette mesure aboutit à la fusion des échelles E2 et E3 en une échelle unique E3 (voir en annexe le nouvel échelonnement indiciaire.

Pour l’UNSA, l’ensemble de ces mesures est inacceptable.

-  En effet, les propositions du ministre délaissent le contentieux salarial de 5 % environ depuis le 1er janvier 2000.
L’augmentation de 1 % en niveau pour 2005 va aggraver la perte de pouvoir d’achat de 0,8 % à 1 % supplémentaire.

-  Les mesures bas de grille sont dictées par la nécessité de rattraper le SMIC. La fusion des échelles E2 et E3 n’est que la conséquence de la revalorisation du bas de la grille E2.

-  Ces mesures réduisent l’espace de déroulement de carrière de la catégorie C.

-  La prime de fin de grade, par son caractère provisoire et exceptionnel, ne peut être considérée comme un échelon supplémentaire rémunéré de manière indemnitaire.

Elles sont insuffisantes et elles portent en germe la division de la Fonction publique.

En effet, la prime de fin de grade ne sera pas forcément appliquée à la Fonction publique territoriale ou à la Fonction publique hospitalière. Les non titulaires en sont exclus.

Et, pour couronner le tout, le ministre propose aux organisations une négociation sur une réforme de la grille qui ne concernerait que la Fonction publique d’État, instaurant ainsi une division avec la FPT et la FPH.

Face à l’indigence et à la provocation que constituent ces propositions, nous avons pris l’initiative d’interrompre la discussion dans la mesure où il n’y avait plus rien à discuter.

Nous avons été suivis par la plupart des organisations syndicales.

Face à une telle situation, les Fédérations de fonctionnaires vont se rencontrer aujourd’hui même pour envisager une riposte unitaire dans le courant du mois de janvier.

Une journée de grève semble se profiler.

Nous ferons tout pour préserver l’unité syndicale car, face à une telle agression, nous devons envisager l’action la plus large.

Nous vous tiendrons informés des conclusions de la réunion de l’intersyndicale.


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