L’UNSA reçue par le Premier Ministre

Une rencontre utile

- Le jeudi 15 décembre, une délégation de l’UNSA a été reçue à l’Hôtel Matignon par le Premier ministre, Dominique de Villepin, en présence du ministre de l’emploi et des affaires sociales, Jean-Louis Borloo ainsi que du ministre de la Fonction Publique, Christian Jacob.

- Nous avons d’abord signifié au Premier ministre nos désaccords sur un certain nombre de décisions qu’il a été amené à prendre notamment sur l’instauration de « l’apprentissage junior » dès l’âge de 14 ans.

- Sur les salaires et sans vouloir entrer dans un débat récurrent sur le partage de la valeur ajoutée, il est incontestable que depuis une quinzaine d’années, la valeur ajoutée se maintient à un niveau favorable aux entreprises.

Dans le secteur privé, la progression du pouvoir d’achat des salaires reste inférieure à 1% l’an.

Il y a donc un grand risque de voir, faute de hausse des salaires, une baisse de la consommation et donc de la croissance avec toutes les conséquences néfastes en terme d’emplois.

- Nous souhaitons donc que le gouvernement encourage avec vigueur une relance de la négociation salariale dans les branches et les entreprises du secteur privé.

- Dans la fonction publique, le point d’indice continue d’évoluer moins rapidement que les prix, et si l’UNSA ne fait pas des mesures salariales un préalable aux discussions qui pourraient s’engager sur les volets statutaire et social, il est évident qu’un règlement de la question salariale aurait des effets heureux sur les deux autres dossiers.

Une autre question était à l’ordre du jour, celle relative à la sécurisation des parcours professionnels ou énoncé autrement : comment concilier la mobilité de l’emploi et la sécurité du travail ?

- Ce sujet est au centre de nombre de débats dans les organisations syndicales mais aussi dans les partis politiques. Le gouvernement a avancé trois mesures que nous approuvons :

- tripler le nombre de bénéficiaires de la validation des acquis de l’expérience (VAE),

- instaurer un droit universel à la formation pour tous les actifs tout au long de la vie et expérimenter dans six bassins d’emplois un contrat de transition professionnelle. Ce contrat concernera les licenciés économiques des entreprises de moins de 300 salariés.

- Le Premier ministre s’est engagé aussi à réformer notre démocratie sociale et à la rendre plus efficace.

- Ce qui est nouveau, c’est qu’il ouvre ces chantiers

- qui touchent à la représentativité syndicale et au financement des syndicats- avec le concours du Conseil d’État et du Conseil économique et social.

- Enfin du sérieux !

Sans préjuger de l’aboutissement de ces travaux, nous sommes convaincus que tous les syndicalistes qui, par nature, aspirent à plus de démocratie, vont se réjouir et applaudir une telle initiative.

- Meilleurs vœux pour l’année 2006 à toutes et à tous.

- Alain Olive

- Secrétaire général