FIN DE LA 95ème CONFÉRENCE INTERNATIONALE DU TRAVAIL.

La Commission a souligné l’importance de l’inspection du travail en matière de protection des travailleurs et de juste application du droit du travail au niveau national, ainsi que son rôle clé dans le monde du travail.

- Quelque 4 000 délégués, représentant les 178 États Membres de l’Organisation Internationale du Travail, ont participé à la 95ème Conférence annuelle de l’OIT qui s’est tenue à Genève du 31 mai au 16 juin 2006.

- Depuis 1919, la Conférence constitue un important forum international où se débattent des questions sociales et de travail d’intérêt mondial.

- Deux chefs d’État sont intervenus à la tribune de la Conférence. La présidente de la République du Libéria, première femme élue chef État en Afrique, a évoqué la situation d’un pays dévasté par plusieurs décennies de guerre civile dont la population porte encore les stigmates et où plus de 4 personnes sur 5 sont au chômage.

- Prix Nobel de la Paix en 1987, le président du Costa Rica a souligné les menaces que font peser sur la paix et la démocratie, le chômage, la pauvreté et le non respect des droits fondamentaux. Il a lancé un appel pour le développement du travail décent car il est au cœur de la paix.

- De nouvelles normes pour protéger les travailleurs

Alors que 6 000 travailleurs meurent chaque jour des suites d’accidents ou de maladies liés au travail, la Conférence a élaboré adopté une nouvelle convention concernant le cadre promotionnel pour la sécurité et la santé au travail, accompagnée d’une recommandation. Ces nouvelles normes s’attachent à développer « une culture préventive de sécurité et santé » à travers des programmes nationaux de sécurité et santé au travail.

- Les délégués ont aussi apporté leur soutien à une nouvelle recommandation sur la relation de travail. La nouvelle norme propose aux États Membres de formuler et appliquer, en consultation avec les travailleurs et les employeurs, une législation nationale permettant de déterminer efficacement l’existence d’une relation de travail, de faire la distinction entre travailleurs salariés et travailleurs indépendants, de combattre les relations de travail déguisées.

- La Conférence a également adopté une Résolution concernant l’amiante, matériau qui cause environ 100 000 morts par an dans le monde. La Résolution déclare que la suppression de l’usage futur de toutes les formes d’amiante ainsi que l’identification et la recherche de procédures adéquates de gestion de l’amiante déjà existantes, sont les moyens les plus efficaces pour prévenir de futurs maladies et décès.

- Cas de non respect des droits fondamentaux
La Commission d’application des normes a examiné 25 cas de non respect des normes de l’OIT, relevant de la liberté syndicale, du travail forcé, de la discrimination, du travail des enfants, des politiques d’emploi, de l’inspection du travail, des salaires. Une nouvelle fois, la Conférence s’est prononcée sur le non respect par le Myanmar de la convention sur le travail forcé.

- Un accord est intervenu pour une présence permanente de l’OIT en Colombie et une coopération technique sur la liberté syndicale, le droit d’association et d’expression, ainsi que la négociation collective.

- L’enquête générale discutée par la Conférence cette année portait sur l’inspection du travail. La Commission a souligné l’importance de l’inspection du travail en matière de protection des travailleurs et de juste application du droit du travail au niveau national, ainsi que son rôle clé dans le monde du travail.


P.-S.