DARES : Emploi précaire et mauvaises conditions de travail vont de paire...

La Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES), analyse dans un rapport de juillet 2009, les résultats de l’enquête « Conditions de travail » (2005) sous l’angle du lien entre emploi précaire et mauvaises conditions de travail.

En 2005, 27 % des salariés étaient dans une situation d’emploi précaire ou instable :

- 10 % avec un contrat à durée limitée,
- 2% comme intérimaires,
- 4 % avec un contrat à temps partiel mais souhaitant travailler davantage,
- 10 % avec un contrat à durée indéterminée mais qui craignent pour leur emploi dans l’année à venir.

Selon leur situation par rapport à l’emploi, les salariés n’ont pas les mêmes conditions de travail. Les titulaires de contrats à durée limitée et les intérimaires disposent de moins d’autonomie dans leur travail et reçoivent moins facilement de l’aide de leurs collègues, même si leur travail est plutôt moins intense. Ils ont plus fréquemment que les salariés en emploi stable des horaires variables, tout comme les salariés en CDI à temps partiel qui souhaiteraient travailler davantage. Les salariés en CDI qui craignent pour leur emploi ont, eux aussi, des conditions de travail spécifiques qui se caractérisent par une faible autonomie, une forte intensité du travail et de nombreuses pénibilités physiques.

De façon générale, les salariés en situation d’emploi précaire accèdent moins facilement aux dispositifs de prévention des risques que les salariés en emploi stable. 16,9 % déclarent qu’aucune prévention n’est mise en œuvre dans l’entreprise contre 12,4 % des travailleurs en emploi stable.