60 % des fonctionnaires vont bénéficier d’avancées significatives !

- Il y a ceux qui claquent les portes et qui n’obtiennent rien,
- Et il y a ceux, (dont l’UNSA) qui manifestent le 2 février pour les salaires des fonctionnaires mais qui parallèlement engrangent des avancées statutaires et sociales pour 60% des fonctionnaires.

C’est l’UNSA fonctionnaires qui a obtenu que les trois volets de la négociation soient examinés séparément.

L’UNSA ne fera jamais la politique systématique du tout ou rien. Quand 60% de fonctionnaires obtiennent (notamment des catégories C) des avancées par la signature d’un accord. L’UNSA prend ses responsabilités.
Si certaines organisations, représentant majoritairement des catégories A ne sont pas sensibles aux bas salaires de la fonction publique. Ce n’est pas l’analyse de l’UNSA.

La question de l’efficacité de l’action syndicale est posée. Jamais l’UNSA n’écartera d’un revers de la main, la possibilité d’engranger pour une majorité de fonctionnaires des avancées sur le plan social et statutaire dans un contexte de restrictions budgétaires

- Refuser des avancées significatives pour les personnels les moins payés au prétexte que les autres ne sont pas concernés de la même manière jette le discrédit sur les organisations syndicales. Ce n’est pas la volonté de l’UNSA.

L’UNSA fonctionnaires dit NON aux mesures salariales
proposées par le gouvernement et appelle à la grève et à la manifestation le 2 février à Nantes et St Nazaire.

Après l’échec de la négociation salariale du 12 janvier, qui a conduit à la perspective de grève du 2 février, une nouvelle réunion a eu lieu avec le ministère de la fonction publique le 19 janvier.

L’ordre du jour prévoyait l’étude des volets statutaire et social, mais le ministère, face à la situation bloquée constatée le 12 janvier, a annoncé que le volet salarial serait à nouveau abordé.

Respectant le mandat qui lui avait été donné dans ses instances, l’UNSA-fonctionnaires n’a pas suivi les organisations syndicales qui ont fait le choix de claquer la porte au bout de quelques minutes.

- Nous avons tenté jusqu’au bout de faire évoluer le résultat de la négociation sur les trois volets statutaire, social et salarial.

En effet, c’est suite à notre demande le 6 décembre, que le ministre a accepté d’examiner séparément ces trois volets. Notre demande se justifiait par le fait que les volets statutaire et social étaient susceptibles de permettre aux personnels d’engranger quelques améliorations de situation.

Volet salarial inacceptable
Non signé par l’UNSA

Tous en grève le 2 février !

Au soir du 19 janvier, les mesures en matière salariale demeuraient inacceptables : + 0,5 % au 1er juillet 2006 et un + 0,5 % au 1er février 2007.
- Considérant que l’inflation, prévue pour l’année 2006, est de 1,8 %, nous avons donc considéré que le ministre ne prenait aucunement en compte nos revendications sur les salaires. Nous avons donc confirmé notre appel à la grève le 2 février. Le point supplémentaire accordé en dernière minute (en parallèle des autres volets) pour 2007 à l’ensemble de la grille ne nous fait pas changer d’avis sur la question salariale.
La question des salaires reste donc un des motifs de l’appel à la grève du 2 février

- Volet social signé par l’UNSA

La Commission administrative de l’UNSA-fonctionnaires réunie le 20 janvier matin a examiné les propositions du ministre et les a jugées encore insuffisantes en regard des revendications développées au cours des réunions précédentes. Nous l’avons fait savoir au ministre et avons donc le 20 janvier refusé d’apposer notre signature à un accord sur ces deux volets.

- Le 25 janvier, le ministre nous a transmis de nouvelles propositions.

Sur le volet social, le ministre s’est engagé à associer le Comité Interministériel de l’Action Sociale sur son évolution

- mesures pour l’aide à la famille : lancer l’utilisation du CESU (chèque emploi service universel permettant d’aider au maintien de l’activité professionnelle de jeunes parents pour la garde des enfants de moins de trois ans) au plus tard pour septembre 2006 avec une participation de l’état élargie :

- 600 euros/an pour des revenus <30 000 euros
- 350 euros/an pour 30 000 euros< revenus<40 000 euros
- 200 euros pour revenus> à 40 000 euros

- aide au logement : instruction aux préfets dès le premier trimestre 2006 pour un recensement immédiat et un meilleur suivi du parc de logements réservé aux fonctionnaires avec expérimentation dès 2006 d’un "guichet unique" pour l’accès au logement pour les trois fonctions publiques

- prestations : examen dès 2006 de nouvelles possibilités d’attribution du supplément familial de traitement en fonction du rang et du nombre d’enfants avec prise en compte de la diversité des situations familiales.

- examen de la mise en oeuvre d’une couverture de protection sociale complémentaire couvrant plus particulièrement les risques longs comme l’invalidité.

- Volet statutaire signé par l’UNSA

L’essentiel des nouvelles mesures vont permettre une amélioration tangible et significative pour les agents de catégorie C qui représentent plus de 60% des agents de la Fonction publique. En résumé cela permet de tendre cette catégorie C vers les grilles de la catégorie B, leur donnant suivant l’échelle indiciaire à laquelle ils appartiennent une augmentation substantielle pouvant aller de 17 à 36 points d’indice selon les agents.

Nous avons pu constater que le ministre avait fait évoluer de façon significative ses propositions, tant sur le plan social que sur le plan statutaire, notamment pour les catégories C (qui sont en nombre important dans la fonction publique)et ouvrant des points d’appui pour la catégorie B.

L’UNSA a constaté que les avancées sur le volet social qui pourront concerner un nombre important de fonctionnaires. S’agissant du volet statutaire, l’UNSA a, par souhaité par sa signature permettre aux fonctionnaires les moins payés (1000 à1500 euros/mois) de bénéficier de ces avancées. En effet, ces mesures, tangibles et concrètes, dans ce contexte de restrictions budgétaires, ne sont pas à négliger.

L’UNSA fonctionnaires considère que nos revendications ne sont pas pleinement satisfaites, loin s’en faut. Nous continuerons donc à agir pour obtenir des améliorations pour l’ensemble des personnels. Les mesures statutaires obtenues ici seront un tremplin pour revendiquer un nouvel échelonnement indiciaire pour l’ensemble des personnels.

Certaines organisations qui ont préféré la politique de la chaise vide à la recherche de solutions, ne manqueront pas de tenter d’opposer les signataires aux non signataires tentant de se faire passer pour les plus vertueux.


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