Groupe de travail multipartite sur la formation professionnelle : des hypothèses opérationnelles intéressantes

10 juillet 2008

- La synthèse des travaux du groupe de travail multipartite sur la formation professionnelle s’inscrit dans la continuité des priorités définies par le rapport du COE du 8 avril 2008, auquel l’UNSA a contribué. Dans le cadre des évolutions opérationnelles retenues dans les huit thèmes par le groupe présidé par Pierre Ferracci, l’UNSA retrouve certaines de ses revendications :

- L’espace régional est reconnu comme lieu le plus pertinent pour planifier et mettre en œuvre les politiques de formation. L’affirmation du CCREFP comme instance de concertation, de décision, notamment dans le cadre des financements, nous satisfait. Néanmoins, nous restons très attachés au pluralisme de sa composition.le droit à la formation différée, revendication constante de l’UNSA, pour les jeunes n’ayant pas de qualification initiale suffisante, figure parmi les idées forces du rapport. Toutefois, la création d’un compte temps-épargne formation aurait rendu plus opérante ce droit.

- La sécurisation des parcours par une approche moins segmentée des publics et une mise en cohérence des actions et des financements, va dans le sens de nos propositions, même si nous regrettons que le document reste vague sur la mise en œuvre concrète.

- L’évolution des OPCA vers une fonction d’information et d’accompagnement des entreprises, en articulation avec les territoires, répond aux demandes de l’UNSA. Cette fonction doit être aussi mise au service des salariés.

- Le rapport met à juste titre l’accent sur l’importance de l’évaluation des politiques de formation et sur la qualité de l’offre de formation.

- D’autres hypothèses formulées dans le rapport ne font pas l’adhésion de l’UNSA, tels que la réduction de l’obligation de financement des entreprises de plus de 10 salariés et le risque d’un DIF trop contraint dans le plan de formation de l’entreprise.

- Enfin, l’UNSA regrette que le rapport n’aborde pas la question de la négociation de la formation dans l’entreprise ainsi que la création d’un compte épargne temps formation.

- D’autre part, l’insuffisance d’articulation entre la formation initiale et la formation continue ainsi que les sorties sans diplôme du système scolaire n’en restent qu’au stade du constat.

- Maintenant, il appartient au gouvernement de fixer les grands axes de la réforme et les objectifs de la négociation interprofessionnelle à venir.

- Pour l’UNSA, la réforme doit avoir pour priorité l’accès à la formation des jeunes non qualifiés, des salariés les plus fragilisés et des demandeurs d’emploi.