Coup de semonce des syndicats !

Avec 7 organisations syndicales (CGT,CFDT, FSU, Solidaires, CGC, CFTC et FA) l’UNSA décide de quitter la réunion de lancement du 4ème chantier de concertation sur la fonction publique, présidée par le Secrétaire d’État auprès du Ministre chargé de l’Action et des comptes publics.
Il s’agit de montrer au gouvernement le désaccord des syndicats sur ses choix et ses pratiques actuelles :
- rendez-vous salarial manqué,
- modification du statut de la fonction publique par amendements déposés à la dernière minute,
- communication sur la Fonction Publique au conseil des ministres sur des sujets en cours de concertation.

L’UNSA fonction publique demande au gouvernement de réviser sa méthode et de pratiquer enfin un véritable dialogue social respectueux avec, entre autres, un agenda social desserré qui permette de garantir les droits et l’avenir des agents publics.


DÉCLARATION INTERSYNDICALE

Monsieur le Ministre,

Huit organisations syndicales représentatives dans la Fonction publique exigeaient pour le rendez-vous salarial qui s’est tenu hier des mesures qui auraient dû permettre une réelle amélioration du pouvoir d’achat pour toutes et tous les agent-es. Elles demandaient des discussions sur :

- la fin du gel de la valeur du point d’indice et sa revalorisation,
- le rattrapage des pertes subies,
- l’abrogation de la journée de carence,
- la compensation pérenne de la hausse de la CSG,
- le respect des engagements en matière d’évolution de carrière, l’amélioration des déroulements de carrière...

Rien de tout cela n’était à l’ordre du jour.

A l’inverse même, vous y avez confirmé le gel de la valeur du point d’indice pour 2019, élément déterminant pour le calcul de la rémunération de plus de cinq millions de fonctionnaires refusant ainsi toute mesure générale malgré une hausse de l’inflation.

La plupart des annonces que vous avez faites par ailleurs ne sont pas des mesures salariales (y compris certaines qui étaient déjà annoncées ou prévues) et leurs portées seront bien minces pour l’ensemble des personnels.

Votre décision est injuste. Elle tourne le dos à la nécessaire reconnaissance du travail et du rôle que jouent aujourd’hui les agent-es de la Fonction publique. Elle va aussi continuer de creuser des inégalités notamment entre les femmes et les hommes.

Ce rendez-vous manqué d’hier a été une forte déception pour nos organisations. Il ne répond pas aux attentes des agent-es.

Et il n’est pas le signe du dialogue social respectueux des représentants des personnels que nous attendons.

Pour marquer leur mécontentement et désaccord, les organisations syndicales quittent donc la séance.

En conséquence, elles vous demandent de convoquer à nouveau l’ouverture de ce chantier à une autre date.

Paris le 19 juin 2018